Ne soyez pas trop pressé d’appuyer sur la « gâchette » électronique : aussi sophistiqués qu’ils soient, les appareils d’aujourd’hui restent régis par les lois physiques de l’optique.

Ce chapitre présente quelques notions essentielles qui ne vous quitteront plus, tout au long de votre parcours de photographe averti.

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Petite histoire de la photographie

1816 : Nicéphore Niépce, considéré comme l’un des inventeurs de la photographie, commence ses expérimentations visant à fixer des images, dans une chambre noire portative. Après de nombreux essais avec différents matériaux et produits, il y parvient, sur une plaque d’étain, au moyen d’un produit nommé « bitume de Judée ». Ces premières images portent le nom d’« héliographies ». Jacques Daguerre poursuivra ses travaux.

2002 : Nikon sort le Coolpix 5700, appareil numérique haut de gamme, capable de mémoriser des images de plus de cinq millions de pixels et disposant de tous les automatismes imaginables, mais également entièrement débrayable en manuel.

Voici 186 années d’histoire de la photographie, grâce auxquelles nous disposons aujourd’hui des joyaux technologiques que sont les appareils photographiques modernes.

Comprendre la lumière et les couleurs

Qu’est-ce que la lumière ?

Sans lumière, pas de vie, et encore moins de photographie. La lumière est présente partout, même dans les lieux que nous considérons comme parfaitement obscurs, quand elle est trop faible pour que nous puissions la discerner. Sauf à descendre dans une profonde grotte ou à s’enfermer dans un placard complètement étanche, nous ne connaissons jamais le noir absolu. Alors, qu’est-ce que la lumière ?

C’est un phénomène plus difficile à appréhender qu’il n’y paraît. Il a posé de nombreux problèmes aux physiciens, désireux d’en donner une définition exacte. Selon que l’on cherche à la comprendre ou à la quantifier, la lumière peut être définie de deux façons :

- d’un point de vue physique, il s’agit d’un déplacement très rapide de particules infiniment petites : les photons. Cette explication est celle de la théorie quantique. Elle permet de comprendre les mécanismes de fixation (ou d’enregistrement) d’une image : les photons frappent les molécules de bromure d’argent d’un film argentique ou encore le capteur d’un appareil numérique ;

- dans les calculs, la lumière est généralement considérée comme une onde (au même titre qu’une onde radio, par exemple) qui se propage, telle une vague, dans un mouvement sinusoïdal, caractérisé par sa longueur d’onde et son amplitude. Cette interprétation est celle de la théorie ondulatoire. Elle aide à quantifier et analyser la lumière : la longueur de l’onde lumineuse détermine la couleur de la lumière.

Les couleurs qui composent la lumière

1666 : en faisant passer un faisceau de lumière solaire dans un prisme en verre, Isaac Newton démontre que la lumière est composée de trois couleurs (le rouge, le vert et le bleu). Le même phénomène s’observe dans un arc-en-ciel. Newton ne s’arrête pas là : il fait passer la lumière ainsi décomposée dans un second prisme qui concentre les faisceaux, et obtient de la lumière blanche.

Les couleurs additives

Mélangées uniformément, les trois couleurs fondamentales (rouge, vert et bleu) sont perçues par le cerveau comme du blanc. Si le mélange n’est pas uniforme, la couleur obtenue est différente du blanc.

Expérience

Pour s’en convaincre, il suffit, dans une chambre noire, de croiser le faisceau d’un projecteur rouge avec celui d’un projecteur vert : on obtient ainsi du jaune.

Chambre noire

Pièce ou boîte entièrement étanche à la lumière, utilisée en photographie.

On parle, dans ce cas, de « couleurs additives ».

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Les couleurs soustractives

À l’inverse, lorsque certaines couleurs sont retirées à la lumière blanche, on qualifie ces dernières de « soustractives ».

Couleurs soustractives

Pourquoi voyons-nous le monde en bleu lorsque nous portons des lunettes de soleil bleues ? Tout simplement parce que le verre teinté des lunettes soustrait le rouge et le vert à la lumière blanche qui le traverse. Il ne reste donc plus que du bleu dans la lumière que reçoivent nos yeux. Ce principe est largement utilisé en photographie, argentique ou numérique.

La figure suivante montre comment du noir (absence de lumière) est obtenu à l’intersection de trois filtres cyan, magenta et jaune, placés devant une source de lumière blanche.