Temps d’exposition

Lors de la prise de vue, le mode automatique de l’appareil adapte le temps d’exposition, en fonction de la luminosité et empêche donc toute sur ou sous-exposition. Ce mode est parfaitement adapté à la prise de vue de paysage de jour, par exemple. Il risque de ne pas l’être du tout si vous photographiez une course automobile ou une cascade.

La surface de l’eau, en mouvement, est floue car le temps d’exposition était de ¼ de seconde. L’appareil était sur pied (évitant ainsi un bougé de l’appareil lors du déclenchement) - Photo numérique

Aussi est-il indispensable de toujours vérifier le temps d’exposition qui sera appliqué par l’appareil, avant la prise de vue.

A titre d’exemples, voici trois situations types qui imposent de privilégier le temps d’exposition, au détriment éventuel de l’isométrie et de l’ouverture :

-    le sujet est en mouvement (voiture, moto, cascade d’eau, athlète, etc.). Le temps doit être d’autant plus court que le mouvement est rapide, afin de le figer ;

-    la photographie est prise depuis un véhicule (voiture, train, bateau, etc.). A moins de chercher un effet spécial, le temps d’exposition doit être réduit pour figer le paysage (qui, sinon, sera flou, du fait du déplacement de l’appareil) ;

-    la photographie du mouvement de la terre, sur un ciel étoilé. Dans ce classique du genre, l’appareil est fixé sur un pied, face au ciel. Pour pouvoir enregistrer le déplacement apparent des planètes, le temps d’exposition est très important (plusieurs heures). Les étoiles apparaissent comme des rayons lumineux courbes. Cet effet peut également être obtenu sur un véhicule en mouvement : à l’inverse du cas précédent.

Un temps d’exposition de 1/1000 ième de seconde à permis de figer les jets d’eau - Photo numérique

Si votre appareil le permet, et que la prise de vue l’impose, utilisez un programme donnant la priorité au temps d’exposition, c’est à dire vous permettant de définir celui-ci et de laisser à l’électronique le soin de s’occuper des réglages d’ouverture et d’isométrie, voire de déclencher le flash, le cas échéant.

Un temps d’exposition de 1 seconde avec un appareil sur pied, solidaire du bateau, rendent ce dernier net alors que le paysage semble défiler très vite - Photo numérique

Le facteur de grossissement, généré par l’ajustement du zoom, doit également être pris en compte lors du choix du temps d’exposition (ou vous devez vérifier celui-ci si sa valeur est fixée automatiquement par les automatismes de l’appareil). En effet, plus le grossissement est important, plus le temps d’exposition doit être court, pour éviter un bougé. Ceci est facile à comprendre : imaginez qu’au moment ou vous appuyez sur le déclencheur, vous provoquez un bougé correspondant à 1 mm sur le sujet en utilisant un facteur de grossissement de 1 (taille normale). Si le facteur de grossissement passe à 3, l’image, mais également l’amplitude du bougé, sont multipliés par cette valeur. Le bougé est donc de 3 mm. Comme le temps pendant lequel il a été opéré n’a pas changé (durée pendant laquelle vous avez appuyé sur le déclencheur), c’est la vitesse à laquelle vous avez bougé sur le sujet qui a été multipliée par trois. Il vous faut donc un temps d’exposition trois fois plus faible pour figer le bougé.

Voici, à titre indicatif, quelques réglages de temps d’exposition, sur des sujets types et en tenant l’appareil à la main (sans utiliser de pied), avec un degré ISO de 100, en dessous desquels nous vous conseillons de ne pas descendre (sauf si vous n’avez plus d’autre choix pour prendre la photographie) :

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